Débat sur La Laïcité et l’engagement des jeunes

Les rares courageux qui ont osé braver les intempéries, hier après-midi, ont croisé le Premier secrétaire national du parti socialiste préférant la balade dans les rues piétonnes de Poitiers à la voiture pour se rendre à la maison de quartier Le Local.

Jean-Christophe Cambadélis s’est arrêté une journée, dans le cadre d’une tournée française de trente-cinq villes. Celle de Poitiers n’a pas échappé à cet homme venu pour « les élections départementales » et pas (encore) pour préparer le Congrès qui se déroulera en juin prochain dans la capitale régionale.
Accueilli par le premier fédéral de la Vienne, Benoît Tirant, le député maire de Poitiers, Alain Claeys et le président du conseil régional du Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, le patron du PS s’est senti chez lui : « Vous connaissez mon amitié pour Poitiers », a-t-il rappelé dans le bureau du maire. Ajoutant : « Vous symbolisez un travail de proximité, une ville qui s’est écologisée et modernisée. »
A la Région, il a eu une petite « pensée amicale » pour Ségolène Royal et un mot chaleureux à son successeur, Jean-François Macaire qui l’a invité au dernier étage de la maison de la Région autrefois utilisée à des fins religieuses, clin d’œil à l’ancienne chapelle « dans ce moment que nous traversons », a-t-il commenté, renvoyant aux drames survenus début janvier dans notre pays.

«  Pas se tromper de débat ni de colère  »

Guidé par le patron de la fédération de la Vienne, Benoît Tirant, qui a joué les animateurs, Jean-Christophe Cambadélis s’est prêté de bonne grâce au jeu des questions-réponses avec une trentaine de jeunes gens en service civique. Très clair : le député parisien et patron du PS a souligné à ces interlocuteurs que la « laïcité, ce n’est pas une religion » (lire article ci-dessous). Auparavant, Jean-Christophe Cambadélis a distillé quelques idées simples pour l’échéance départementale. Rassembleur : « Nous devons nous battre pour l’unité ; ensemble nous ferons beaucoup, émietté nous ne ferons rien. » Observateur : « Il n’y a pas que l’UMP, le Front national s’installe au niveau national et à l’échelle de nos territoires. C’est une force politique, qui n’accepte pas la République, en rupture avec notre société. » Alarmiste : « La gauche divisée peut être éliminée. »
La proximité, la solidarité, le terrain, Jean-Christophe Cambadélis a rappelé les fondamentaux de sa famille politique en exhortant ses camarades : « à défendre leurs territoires, il ne faut pas se tromper de débat ni de colère. » Le patron du PS a désigné, hier, son ennemi pour mars : le FN : « On n’est pas à l’abri d’un accident industriel. » Un militant averti en vaut deux…

en savoir plus

Un service civique d’un an

> Service civique. En pleine actualité avec le Président de la République qui a émis l’idée d’un référendum sur le sujet, Jean-Christophe Cambadélis a pris le pouls de trente-trois jeunes effectuant leur service civique. A la question de Catherine Coutelle : « Êtes-vous pour un service de trois mois ? », les jeunes gens ont répondu non mais oui à un service d’un an mais pas obligatoire. Le patron du PS n’a qu’à transmettre.
> Mobicité86. Jean-Christophe Cambadélis a souhaité se rendre compte d’une action sociale portée par le centre de La Blaiserie. Des deux roues louées à des personnes en insertion sociale. Le directeur du centre lui a demandé d’intervenir sur les délais trop importants pour recevoir le permis. Amendement accepté par Cambadélis.
> Benoît Tirant a dit « Je milite pour que la diversité soit importante. »